vendredi 23 janvier 2015

Russ and Daughters : le café


J'étais déjà une grande fan de l'épicerie Russ and Daughters sur Houston Street mais là j'ai carrément été conquise par le café, ouvert l'année dernière. Alors que cette institution de la cuisine juive de New York célébrait son centenaire en 2014, la petite fille de Russ a décidé d'agrandir la famille en ouvrant le Russ and Daughters Café. C'est vraiment top de pouvoir maintenant s'attabler pour retrouver tous leurs super produits. Mes parents en visite me réclamaient des bagels et du saumon, ils n'ont pas été déçus. La soupe de poissons était également excellente et les latkes (râpés de pomme de terre) croustillants un régal. Cerise sur le gâteau : la déco de la salle est particulièrement bien réussie. Elle a un petit air art déco avec ses luminaires en verre poli, des tables en marbres et de moelleuses banquettes en cuir gris clair.



Attention l'adresse est populaire donc vous devrez certainement patienter un peu pour une table. C'est pas si grave, donnez votre numéro de téléphone et baladez vous dans les jolies rues du Lower East Side en attendant que l'on vous appelle. D'ailleurs pour en apprendre plus sur l'histoire de ce quartier, point de chute des différentes vagues d'immigration, je ne peux que vous conseiller une visite au Tenement Museum juste en face. Je vous en avais parlé ICI il y a déjà bien longtemps !

Russ and Daughters Café
127 Orchard Street (Delancey Street)
Lower East Side, Manhattan


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mardi 20 janvier 2015

Inner City Blues

La semaine dernière, je suis allée voir le A most violent year au ciné. Un film de gangster qui se passe dans le New York des années 80, je ne résiste pas. Celui-ci se passe en 1981, année tristement connue pour avoir enregistré le plus fort de taux de criminalité à New York. On y suit les difficultés d'un immigré pour se faire sa place dans le monde véreux et corrompu du pétrole. J'y ai retrouvé beaucoup des coins un peu glauques de Greenpoint et Bushwick que j'aime bien traverser en vélo (ne me demandez pas pourquoi j'ai un faible pour les paysages industriels...). Même si je trouve que le film souffre de quelques longueurs, la performance des acteurs (Jessica Chastain et Oscar Isaac) et la qualité des images m'ont fait passer un bon moment.


Mais surtout le film ouvre avec une chanson formidable de Marvin Gaye : Inner City Blues (Make me wanna Holler). Ce titre de mon album favori de l'artiste, What's going on, parle des ghettos noirs des centres des villes américaines au début des années 70. En voulant réécouter la chanson, je suis tombée sur ce très beau clip qui prend aux tripes et qui nous rappelle que New York n'a pas toujours été la ville lisse, propre et aseptisée qu'elle tend à devenir, surtout à Manhattan. Allez, faîtes moi plaisir, montez le son et activez le mode plein écran pendant les 5 prochaines minutes.